
Cliquez
sur l'image pour joindre le site de Titleist

lumeuse
(1400), la première balle de golf est un sac de cuir bourré de plumes.
Les pièces de cuir sont cousues, trempées, puis bourrées de plumes d'oie
mouillées. Après séchage, les plumes prennent de l'expansion alors que
le cuir se contracte résultant en une masse extrêmement dure, qui est
martelée en rondeur et peinte blanche. Quoiqu'une bonne balle dans des
conditions sèches, le rendement de la balle de plumes diminue dans des
conditions trempées.
Pour qu'un passe-temps aussi ancien que le
golf survive aussi longtemps, un déclic devait survenir.
Celui-ci peut très bien être la balle de golf plumeuse.
Perfectionnée par les Hollandais environ cinq ou six
cents ans après l'apparition d'une technique simple
utilisée pour les jeux de balle de l'ancienne Rome, la
balle de golf plumeuse était un projectile vivant ayant
beaucoup de ressort comparativement aux balles de bois
utilisées précédemment.
La balle de golf plumeuse réagit
remarquablement bien sur les "links", comme le
démontre Samuel Messieux, avec un coup de départ
enregistré de 361 verges en 1836, sur le Vieux Parcours
de St-Andrews. Bien sûr, ce n'est que de la peau et des
plumes d'oiseaux mais tout de même un bond quantique
hors du commun, une sorte de transistor des balles de
golf. Pour au-delà de 400 ans, elle fut la balle de
choix. En autant que vous puissiez vous l'offrir. Le
coût extravagant de ces balles (le meilleur fabricant de
balles produisait 4 ou 5 balles par jour seulement) est
déterminant pour leur destin ultime lorsque la
gutta-percha économique apparue vers 1850.
Gutta Percha (1850), la
première balle simili-caoutchouc est produite de
la sève d'une espèce d'arbre qui est dure et
élastique à son état naturel. La matière est
chauffée pour l'amollir et ensuite travaillée
à la main sous forme d'une balle d'une pièce.
Comparativement à la plumeuse, la gutta percha
offre, au détriment de la distance, une
durabilité accrue et une résistance à l'eau à
prix modique.
La gutta-percha est non seulement une
balle économique et durable mais offre également un
aspect vif, plus rond et lisse que la hideuse balle
plumeuse suturée. Ceci dit, c'est à la fois
inexplicable et malheureux que le rendement de la gutta
ne soit pas de taille avec la plumeuse. Elle s'esquive et
virevolte de façon imprévisible, tombant loin derrière
le vieux sac de plumes. Mais les arnaqueurs découvrent
rapidement que plus ils "cicatrisent" la balle,
plus elle vole loin et droite. Alors pourquoi attendre ?
Les gutta-perchas flambant neuves sont rapidement
martelées sans merci dès qu'elles sortent de la boîte,
avant même le premier coup de départ. Pendant 400 ans,
personne ne suspecte que la plumeuse doit ses gracieuses
envolées à ses hideuses sutures, agissant comme les
cicatrices des guttas chevronnées. L'aérodynamisme des
balles de golf vient d'être découvert, si non compris.
Gutta
Martelé-main (1870-80), les golfeurs ont vite
réalisé que la trajectoire d'une balle est
significativement plus longue et précise après
quelques utilisations. Les manufacturiers de
balles contribuent à améliorer son rendement
lorsqu'ils entreprennent de marteler l'enveloppe
de la gutta percha dans une forme régulière
avec un marteau aigu.
Marteler chacune des nouvelles
gutta-perchas doit être fort inopportun, pour ne pas
dire inconsistant. Ça ne prend pas un scientifique en
aéronautique spatiale (chance considérant l'époque)
pour figurer qu'il y a un avantage mercantile pour des
balles pré-martelées. Au tournant du siècle, la gutta
est vendue sous toutes formes de rainures, sillons,
ciselures, bosselures et mottes déjà moulées sur leurs
enveloppes. Évidemment, l'aérodynamisme en est encore
à des tentatives sombres de l'époque, de sorte que les
concepts sont plus artistiques que scientifiques. Ils
sont, tout de même, de loin meilleur qu'un aspect lisse.
Dans sa catégorie, la favorite est réalisée selon un
concept nommé ronce (bramble), tel une framboise avec
son étalage de bosses bien serrées.
Ronce
(1890), l'exploitation de la gutta martelé-main
mène à l'utilisation de moules métalliques et
de presse-balles afin de créer une enveloppe à
motif et texture consistante et détaillée. Le
motif le plus populaire de l'époque est la ronce
qui a pour particularité des bosses élevées et
rondes disposées en cercles concentriques.
De nos jours, nous utiliserions peut-être
encore des balles ressemblant à des fruits n'eût été
d'un ingénieur anglais, William Taylor. En 1908, il
brevète, entre autres choses, un concept de balle avec
des dépressions distribuées de façon régulière et
circulaire sur la surface de la balle. C'est le brevet
des alvéoles actuelles de nos balles.
Balle
de caoutchouc enroulé (1900), la balle de golf
de caoutchouc enroulé fait une percée dans le
monde du golf. Les versions originales consistent
en du fil de caoutchouc enroulé bien serré
autour d'un noyau de caoutchouc solide avec une
enveloppe de gutta-percha. Quoique souffrant
d'uniformité quant à la grosseur et au poids,
les golfeurs de l'époque bénéficièrent tout
de même d'une balle de golf à noyau vif et aux
effets plus contrôlables.
Contrairement
à plusieurs autres configurations, les alvéoles se
révèlent être aussi aérodynamiquement efficaces que
cosmétiques, et s'approprient pratiquement le marché
vers 1930. Mis à part quelques écarts, les alvéoles
sous une forme ou une autre sont à toutes
fins pratiques la norme depuis.
Balle
moderne (1930-maintenant), avec les
spécifications de l'AGEU (USGA)
quant à la grosseur, poids, vélocité initiale,
distance et symétrie des bâtons, la balle de
golf moderne offre aux golfeurs d'aujourd'hui
plus de consistance et le choix varié des balles
de golf performantes répond aux besoins de
chaque type de jeux. Les progrès technologiques
des matériaux, procédés et concepts continuent
d'offrir des balles de golf mieux adaptées.
Bon golf
|