e golf peut être vu sous plusieurs angles : un sport, un entraînement ou un
loisir. Jouer au golf, ce n’est pas seulement une question de condition
physique et d’équipement de technique, c’est surtout une question de
détente, d’évasion, de compétition, de mesure, de concentration … de
psychologie quoi!
Qu’on
joue simplement pour aller prendre l’air ou pour représenter son pays sur la
PGA, le geste reste le même frapper une balle dans la bonne direction et à
la bonne distance. C’est simple et quand on y arrive, un sentiment de fierté
s’empare de nous. Lorsqu’on met le pied sur un champ de pratique, on devrait
donc se sentir rapidement envahi par une sensation de bien-être de liberté
et d’efficacité. Avec le printemps qui approche, la motivation des golfeurs
est à son comble. Pour profiter au maximum des plaisirs du golf, il faut
bien s’organiser, savoir doser ses efforts à l’entraînement et planifier la
saison qui s’en vient.
Intégrer la pratique du golf à son mode de vie est synonyme de succès.
Pour réussir, on ne peut se fier qu’à son talent ou ses aptitudes physiques,
il faut s’entraîner physiquement et mentalement. Ceci se fait en profitant
de ses expériences passées et en établissant un plan bien structuré. Ce plan
doit établir les bases de ses comportements à l’entraînement : la durée des
séances, leur fréquence, le choix et l’intensité des exercices.
La première étape du plan consiste à se fixer des objectifs raisonnables.
Que votre objectif soit de simplement compléter une ronde sous le par ou de
vous amuser entre amis, devez en être conscient avant le départ! Les
professionnels, les amateurs et les golfeurs du dimanche qui ont leur
performance à cœur savent où ils s’en vont! Ces passionnés ont des buts
précis, clairs et bien définis. Ces éléments de réussite définissent des
succès personnels qui ne sont pas basés sur les performances d’autrui, mais
plutôt appuyés sur des facteurs sur lesquels ils ont un plein contrôle.
En compétition, le plan individuel nous aide à gérer ses efforts lors des
pratiques, analyser les difficultés du parcours, adapter sa stratégie pour
chaque trou. La technique est réservée aux entraînements. Faire partie d’une
équipe ou se trouver des partenaires fiables est gage de succès. Aussi,
faut-il favoriser l’entraide, les renforcements positifs et ce même si on
joue l’un contre l’autre dans un circuit de compétition.
Le contrôle des distractions est une partie importante dans l’aspect
mental des golfeurs. Il faut savoir sur quoi porter attention et à quel
moment. On dit aux golfeurs qu’ils doivent passer par les quatre cadrant du
champ «attentionnel». Un focus étroit-externe (le drapeau ou la position de
la balle) et étroit interne (sa prise, son enlignement ou le choix de son
bâton). Un focus large externe (les conditions climatiques, sa position dans
le tournoi, les risques à prendre) et large interne (son niveau d’activation
ou de stress, ses attentes, sa confiance, etc.) Le discours interne, avec
l’utilisation de mots-clés appropriés, nous aide à nous concentrer sur les
éléments importants.
La
visualisation, aussi appelée imagerie mentale, est efficace pour se préparer
face à différentes situations. Imaginer le parcours et sa position probable
permet de gérer son anxiété en profitant de l’expérience de la situation
imaginée. Se voir faire une bonne performance participe au gain de confiance
avant un tournoi. En visualisant des résultats positifs, on ne peut que se
sentir mieux. Cette habileté mentale va bien au-delà de la représentation
visuelle. On peut imaginer des sensations physiques comme l’effet du vent
sur la peau et la contraction des muscles. La gestion de ses émotions et la
tolérance aux interférences à la concentration passent aussi par des
techniques de visualisation. La capacité de chacun à produire une bonne
représentation mentale de chacun des éléments mentionnés se raffine avec les
années d’expérience. Cette technique sert à améliorer sa réponse face aux
situations exigeantes et non pas développer une expertise dans les
problèmes!
Le processus d’ancrage donne aussi de bons résultats lors d’épreuve
d’endurance. Il s’agit d’identifier des pensées positives et de les associer
à un élément externe qui représente un élément de réussite pour l’athlète.
Dans les moments difficiles, cette technique permet de reprendre le dessus
sur la situation qui est en train de nous échapper.
Le golf demande certainement des aptitudes spéciales. Il est vrai que la
compétition n’est pas à la portée de tous. Jouer une ronde de golf reste un
grand bien pour tous en vous permettant de développer des habiletés mentales
nécessaires dans la vie de tous les jours. Nos processus décisionnels, le
choix de son champ «attentionnel», la visualisation, les plans de
compétition ou objectifs de rendement et le dialogue interne sont la preuve
qu’il y a aussi quelque chose qui roule entre nos deux oreilles.