Il serait donc faux de prétendre qu'il n'y a qu'une seule bonne façon d'exécuter un coup roulé. Il existe tellement de modèles de fer droit, et tellement de théories sur la façon de s'y prendre, que le scénario pourrait devenir vraiment confus.

Je n'ai pas l'intention de monter sur une boîte de savon et de vanter les mérites d'un modèle ou une méthode particulière. C'est une question de choix personnel. Toutefois, je vous dirai ceci:

Chaque fois qu'on vous offrira des conseils au golf, n'en croyez pas un seul mot! Peu importe qui vous dit de le faire. N'en croyez pas un seul mot! Si vous commencez à suivre tous les conseils et les idées préconçues qui circulent dans le monde du golf, vous courez la chance de gâcher votre jeu complètement et d'entraver, très certainement, votre progrès. L'acceptation d'un conseil doit être tempérée avec un minimum de bon sens. Si vous ne prenez pas le temps de juger la pertinence des conseils qui vous sont donnés, vous risquez de vous faire embarquer dans des théories bien personnelles par un individu ou son animal de compagnie. Que vous pensiez ou non que cette remarque est inappropriée importe peu.

Alors, que faire lorsque quelqu'un tente de vous donner un conseil? Voici un test bien simple pour le conseil qu'on vient de vous donner. Rendez-vous à votre étagère à livres, dans votre garage ou à n'importe quel autre endroit où vous empilez vos vieux magazines de golf. Prenez-en quelques-uns au hasard. Peu importe le pays d'où ils proviennent ou l'âge qu'ils ont. Maintenant, jetez un coup d'oeil aux photographies analysant les élans de golf que vous trouverez dans presque tous les numéros. Ces séries de photos illustrent les élans et les techniques des grands noms du golf d'hier et d'aujourd'hui. Êtes-vous en mesure de retrouver le conseil qu'on vient de vous offrir dans l'élan d'un de ces illustres golfeurs? Si c'est le cas, alors, ce qui vous a été dit est peut-être véridique. Cela ne fonctionnera peut-être pas avec vous et votre corps, mais il est permis de croire qu'il existe un brin de véracité. Si le conseil qu'on vous a donné ne s'y retrouve pas, oubliez cela!

Comme je l'ai dit précédemment, je ne tenterai pas de vous recommander une technique particulière mais plutôt de vous soumettre une variété de techniques des grands noms du golf.

On peut facilement prétendre qu'environ 80% des golfeurs du circuit utilisent cette prise pour leurs coups roulés. Placez la main supérieure normalement et soulevez votre index de façon à ce qu'il ne touche pas à la poignée. Placez votre main inférieure sous votre index et assurez-vous que tous vos doigts touchent le manchon. Abaissez votre index pour qu'il croise, verticalement, tous les doigts de la main inférieure (imaginez un revolver tirant en direction de la balle).

Les deux V formés par les pouces et les index doivent pointer vers le haut, en direction de votre menton.

Quoique cette prise ait été nommée en l'honneur de l'illustre golfeur Harry Vardon, le mérite de sa conception revient à un autre grand nom, John Laidlay. Cette prise est essentiellement la même qu'on utilise normalement dans tous les autres aspects du golf, mais le petit doigt de la main du bas chevauche l'index de la main supérieure.

Essentiellement le chevauchement inversé, mais l'index de la main inférieure pointe vers le bas sur la poignée du fer droit. Plusieurs trouvent que cela augmente la fermeté et le contrôle sans serrer la poignée plus fermement.

Un petit conseil. Faites attention de ne pas laisser le doigt étiré donner une chiquenaude à l'impact ou vous projetterez votre balle beaucoup plus loin que prévu.

Comme son nom l'indique, cette prise exige que le golfeur garde les mains distancées. Il existe trois variantes de la prise avec écart :

• Position normale des mains sans contact entre celles-ci,
• Mains distancées avec la main inférieure positionnée selon la méthode plus de 40 (voir diagramme), et
• Position inversée des mains (main gauche devient la main inférieure pour le droitier et l'inverse pour le gaucher).

• (a) Balle au centre de l'écart,
• (b) Face du fer bien droite,
• (c) Face du fer bien perpendiculaire avec la ligne de visée vers le trou,
• (d) Corps bien parallèle à la ligne de visée vers le trou,
• (e) Yeux directement au-dessus de la balle.

• (a) Aucun mouvement de la tête ou des yeux durant l'élan, pendant et après l'impact,
• (b) Aucun mouvement du torse durant l'élan, pendant et après l'impact,
• (c) Aucun mouvement de la taille et des jambes durant l'élan, pendant et après l'impact,
• (d) Aucun mouvement des poignets durant l'élan, pendant et après l'impact,
• (e) Une face de bâton qui demeure bien perpendiculaire durant l'élan, pendant et après l'impact,
• (f) Un prolongement de l'élan avant plus long que l'élan arrière.

Si vous le souhaitez, voici quelques variantes que vous pourrez expérimenter:

Durant, pendant et après l'impact, permettez à votre main inférieure de dominer légèrement et laissez vos poignets agir comme charnières.

Le danger est de mettre un peu trop de poignets et de frapper le dessus de la balle ou de relâcher trop d'énergie et dépasser le trou. Les muscles du poignet sont difficiles à contrôler et il devient difficile de bien juger la distance.

Bras repliés, coudes éloignés.

Bras et mains arrière légèrement dominants. Ressentez votre coude arrière s'éloigner dans le prolongement de la ligne de visée.

Cette technique a été utilisée avec d'excellents résultats, par Jack Nicklaus, durant de nombreuses années. Les coudes glissent le long de la ligne de visée et la préséance donnée à la main contrôlante donne une belle «touche».

La balle est positionnée à l'intérieur du talon afin de favoriser le roulement.

Gardez le même angle des bras durant tout le mouvement et concentrez-vous sur le poignet et le coude dominant se déplaçant le long de la ligne de visée.

Bon golf,
David