e me rappelle précisément ou j'étais, avec qui je jouais, comment j'ai
joué, quel était la température, et ainsi de suite, lorsque j'ai réussi à briser la
barre du 100; lorsque j'ai remporté ma première boîte de balles comme junior; lorsque
j'ai réussi mon premier aigle, etc. Je n'ai aucun souvenir du nombre de balles que j'ai
envoyées hors limite, du nombre de coups que j'ai calottés, d'obstacles (fosses de
sable) que j'ai atteints ou de crochets que j'ai faits.
Les mauvais coups et les mauvaises rondes de golf sont de l'histoire
ancienne. L'être humain aime célébrer ses réussites. La mémoire ne recherche pas
intentionnellement les expériences désagréables. Le cerveau les enferme et finit par
les oublier complètement. Il s'agit, selon moi, d'un processus tout à fait normal. Je ne
suis pas en mesure de vous fournir les principes physiologiques des «pertes de
mémoire», ni confirmer qu'elles existent, mais je demeure convaincu qu'elles sont belles
et bien réelles.
La seule chose qui empêche un mauvais
souvenir de se dissiper est que vous
le rameniez continuellement à la surface. Vous le ressassez dans votre
mémoire. Vous revivez celui-ci sans cesse! Vous ne
pouvez le laisser aller!
Laissez l'histoire ancienne partir. Le
coup le plus important au golf est le suivant. La ronde la plus importante
que vous vivrez est la suivante. Disciplinez-vous à regarder vers un futur golfique
radieux.
Ne laissez pas ressurgir les erreurs du passé.
Bon golf,
David

Traduit de l'anglais par Jacques J. Lefebvre
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