a
prochaine fois que vous assisterez à un tournoi de golf professionnel, soit
en personne ou à la télévision, j'aimerais que vous portiez attention au
fait que, quoique chacun des coups a des besoins particuliers, tous les
professionnels exécutent une routine en trois mouvements lors de leurs
coups, à savoir; prise de position, élan arrière et poursuite du mouvement.La grande
majorité des instructeurs de golf se concentre sur les deux derniers aspects de ce
processus en trois étapes. Toutefois, l'examen des pros permet de constater une grande
concentration et préparation en prévision
du coup. Dans cet article, nous nous consacrerons sur la mise en position.
Pour débuter, assurons-nous que nous avons la même
compréhension de la 'prise de position'. Principalement, c'est la façon dont un golfeur
se place afin d'exécuter son coup, une fois qu'il a décidé de ce qu'il veut faire avec
la balle et qu'il a sélectionné son bâton.
Lors de chacune de mes séances d'enseignement mensuelles,
je suis toujours étonné de constater le fort pourcentage de mauvais élans ou de
piètres coups résultant d'une mauvaise prise de position.
Quatre-vingt-dix pour
cent des mauvais coups de golf sont imputables au golfeur avant même qu'il ait bougé !
C'est la raison pour laquelle les golfeurs professionnels
consacreront une grande partie de leur temps à perfectionner la prise de position
essentielle à l'exécution des mouvements nécessaires à la réalisation d'un coup
précis et voulu.
Si vous suivez le golf professionnel, vous remarquerez
cette caractéristique bien particulière voulant que les joueurs de l'élite
professionnelle possèdent une routine de mise en position exigeant une concentration et
un déroulement sans hâte. En passant, la similarité de ces routines n'est pas le fruit
du hasard. Les bons joueurs sont toujours prêts à adapter leur jeu et à imiter ce qui
est avantageux pour les autres. Les grands concurrents de notre sport aiment bien partager
leurs connaissances.
Pour ceux d'entre-vous qui ont suivi les articles
précédents, vous savez à quel point je suis convaincu que le cerveau humain apprend
mieux lorsque les concepts sont découpés en petits et maniables morceaux. Alors,
allons-y pour la prise de position:

Étape 1 :
Établir la ligne de visée |
Tenez-vous derrière la balle, ou
penchez-vous au-dessus de celle-ci pour visionner la trajectoire vers l'objectif, et
mentalement, établissez une ligne de visée optimale. Fixez le tracé jusqu'à ce qu'il
s'enregistre dans votre cerveau. Ne laissez
pas errer vos yeux.
Ne vous laissez pas distraire par les particularités du
terrain (arbres, ruisseaux, fosses, etc.) ou autres facteurs (bruit, etc.) pendant que
vous établissez cette ligne.
Vous devez conserver une bonne image mentale
de la ligne de visée même si vous fermez les yeux. |
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Étape 2 :
Approcher la balle |
Tout en
examinant la ligne de visée, déplacez le bâton dans votre main la plus basse (main
droite pour les droitiers et inversement pour les gauchers) et tenez le bâton à environ
une main de son extrémité. Toujours en
conservant les yeux sur le tracé, marchez lentement et résolument vers votre position. |
Étape 3 :
Positionner la tête du bâton et
votre pied arrière |
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Tournez les yeux
vers la balle et positionnez la tête du bâton à l'arrière de celle-ci. Jetez un coup
d'oeil à la ligne de visée et assurez-vous que vous avez positionné la tête du bâton
bien perpendiculaire à l'objectif. Après
avoir positionné la tête du bâton, placez votre pied arrière aussi confortablement, et
aussi près, que possible de la position requise pour votre élan.
Ne mettez jamais
votre pied en place avant d'avoir positionné votre tête de bâton. |
Où et comment vous positionnerez votre pied arrière est
important pour la réussite de votre élan, puisque cette position déterminera celles des
jambes et des hanches en relation avec la ligne de visée et contribuera à la précision
du coup. Si l'orteil du pied arrière n'est pas suffisamment éloigné, cela entravera la
rotation de votre élan arrière.
Avant de procéder à l'étape finale, assurez-vous que
votre pied arrière est confortablement positionné et, examinez encore une fois, que la
tête du bâton soit perpendiculaire à la ligne de visée. |
Étape 4 :
Aligner le côté principal et
ajuster votre prise de bâton |
Ramenez maintenant votre corps, et votre pied
avant, dans la ligne et, en même temps, placez votre main supérieure sur le bâton. |
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Étape 5 :
Règler, remuer et appuyer vers l'avant |
Une fois en position, vous remarquerez que les joueurs professionnels font
de petits réglages afin d'assurer que :
La majorité des golfeurs professionnels a également un «moniteur corporel» pour les aider à contrôler la
tension. La tension est meurtrière au golf.
Les muscles tendus ne peuvent pas tourner. Les muscles détendus permettent la rotation
normale du corps, le déclenchement de la tête du bâton et le transfert maximum
d'énergie vers la balle.
Pour vérifier leur degré de relaxation, plusieurs
professionnels vérifient mentalement une ou plusieurs parties de leur corps une fois
qu'ils ont pris position. La partie du corps à observer est une question de préférence
personnelle. Pour ma part, je vérifie deux parties de mon corps, mes mains et mes
épaules.
Lorsque j'ai complété mes réglages définitifs et que je
me tiens au-dessus de ma balle, mon cerveau prend une mesure rapide de l'index de détente
de ma main droite (main du bas). Je désire que mon cerveau me confirme que ce doigt est
légèrement sous la poignée. Je veux que ce doigt n'exerce aucune
pression sur le bâton. Pour moi, c'est un bon indicateur si je suis trop tendu, trop
ferme avec mes mains. Mains et poignets tendus sont de mauvais déclencheurs. Un mauvais
coup à l'horizon!
Une fois que mon cerveau a complété la vérification de
l'index inférieur, il s'«aiguille» vers les épaules. Encore une fois, je
désire ressentir ces muscles gentils et détendus. Aucune présence de tension ou de
soulèvement.
Parcourez les étapes ci-dessus et prenez position. Quelle
partie de votre corps préférez-vous comme «moniteur
corporel»?
Doigts? Épaules?
Orteils? (Je connais plusieurs joueurs qui affirmeront que
leurs orteils commencent à se replier dans leurs souliers lorsqu'ils sont trop tendus.)
Mâchoires et dents? (Je sais que certains joueurs serrent
les mâchoires et grincent des dents lorsque la tension monte.)
Lèvres? (Plusieurs amateurs pincent les lèvres ou les
tournent vers l'intérieur lorsqu'ils prennent position. Certes un signe de tension
accrue.)
Ensuite, vous remarquerez un grand nombre de pro, une fois
positionné et détendu, «fouetter» leur bâton. Bouger, ou
fouetter, son bâton remplit deux fonctions;
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Premièrement, ces petits
mouvements de la tête du bâton vers l'arrière et l'avant aident le joueur à visualiser
l'envol et la façon dont l'élan arrière se déroulera. |
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Deuxièmement, cela permet de se
détendre et d'assouplir les mains et les poignets. |
Finalement, vous remarquerez une légère pression des
mains vers l'avant, permettant d'initier l'élan et enfin, l'exécution de l'élan
complet.
Examiner le golf professionnel attentivement. Le fait de
porter attention aux distances des balles, aux endroits où elles atterrissent sur les
verts ou à quel point elles ont un effet rétro ne vous aidera pas tellement. Soyez
attentif aux fondements de l'élan. Remarquez avec quelle lenteur et quelle précaution la
position est prise. Prêter attention à l'effort et la concentration qui est mise dans
cette routine et combien constante est celle-ci d'un coup à l'autre. Les bons joueurs ne
font pas que s'approcher et cogner sur la balle!
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Terminons avec une brève analyse. Généralement, lorsque
les professionnels se dirigent vers leur balle, le long du parcours, ils complètent les
derniers quelques vingt mètres en gardant la balle directement entre eux et l'objectif.
La routine de positionnement est en fait commencée. Le joueur tente de visualiser
mentalement la ligne de visée bien avant qu'il ait atteint la balle.
Cette marche prendra, disons, 20 secondes. Le temps de
visualiser son coup et de choisir son bâton exigera, disons, un autre 60 secondes. Les
étapes de la prise de position ajouteront un autre 30 secondes. L'élan en lui-même
durera entre 1.5 et 2.0 secondes. Pour un joueur lent, ceci totalise 112 secondes, soit un
peu moins de 2 minutes.
Donc, pour notre analyse, le joueur consacrera (110 / 112 *
100) ou 98.21% de son temps à prendre position et seulement 1.79% de celui-ci, à
exécuter son damné élan!
Si cela ne vous fait pas réfléchir et commencer à porter
attention à votre routine de mise en place, je ne sais pas qu'est-ce qui le fera.
Voilà pour cette fois!
Au plaisir de vous retrouver pour notre prochain article,
et
Bon golf,
David
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